08/01/2014
"V- ANNE - ITé." (UNE NOUVELLE SIGNéE ©MATBAK.)
« Narcisse », par Le Caravage (v. 1595).
Notre jeune ami écrivain de talent Matbak, le 26 avril 2013, nous enchantait, couchant sur les pages d’LTC Lecture, avec sa plume féconde de qualité, le premier chapitre de "La Magie Oubliée."(1), un roman génial mêlant le fantastique et l’aventure, né en direct sur LTC, dont on attend la suite… Le 1er juillet 2013, il récidivait sur LTC avec une nouvelle croustillante intitulée "Un Eléphant Dans Un Cagibi."(2), dans laquelle il nous contait les mésaventures à suspens d’un pachyderme qui avait plutôt intérêt à protéger l’ivoire de ses défenses… L’action décalée se passait dans un collège du Finistère… Aujourd’hui, Matbak nous revient démarrant l’année 2014 avec une nouvelle intitulée "V- Anne - Ité". C’est écrit en français dans le texte, c’est relativement court (quatre pages sous Word) et cela se lit avec beaucoup de plaisir. Matbak nous mène progressivement où il le souhaite ; c’est-à-dire, là où l’on s’y attend le moins, avec brio, prouvant que la quête à la beauté, l'obsession de soi, peut mener n’importe qui à sa perte ! Je vous invite à lire cette petite merveille littéraire qui m’a été livrée sans coquille.
Jean DORVAL,
LTC Lecture : Découvreur de talent !
"Echo et Narcisse", by John William Waterhouse, 1903, Walker Art Gallery, Liverpool.
"V- ANNE -ITé."
19 février 1612.
Anne était assise à côté de son fiancé Thibault, dans la diligence. La jeune femme s’ennuyait. Elle écoutait d’une oreille la voix mielleuse de son amant, et de l’autre, le trot régulier des chevaux. Elle trouvait le deuxième son plus intéressant, moins monotone et plus sensé que le premier. De temps en temps, Thibault posait sa main sur son épaule, demandait timidement : "N’est-ce pas ?" Devant ce regard interrogateur, Anne restait béate une seconde, avant d’acquiescer distraitement. Il s’en satisfaisait et reprenait son monologue.
Ils se rendaient, ainsi que leur suite, dans leur nouveau château. Le voyage durait depuis une semaine, et continuerait encore quelques jours avant d’arriver à son terme. Fille de duc, Anne avait grandi dans la richesse et le luxe. Ses moindres désirs auraient pu être satisfaits, cependant, depuis son enfance elle ne voulait qu’une chose par-dessus tout : être belle, magnifique, sublime. Elle faisait dépenser une fortune en vêtements et accessoires en tous genres. Elle voulait une robe, on lui achetait, on la complimentait. Peu importe ce que l’on pouvait dire ou faire, elle penserait toujours être horrible, qu’elle devrait rester discrète pour ne pas que l’on se moqua d’elle. Elle niait les compliments, et répondait avec gêne : "Non, vous dites cela juste pour me faire plaisir."
Thibault, lui, n’était pas d’origine noble, sa famille s’était enrichie depuis quelques années à peine en investissant de grandes sommes dans le commerce. Il était prétentieux, parfois cupide (sauf quand il s’agissait de dépenser pour sa femme) et aimait posséder tout ce qu’il trouvait beau. Anne n’en était pas vraiment amoureuse, mais s’était fiancée à lui car il était l’un des rares hommes à ne pas l’encenser sans cesse. En vérité, elle ne le savait pas, mais il ne la considérait que comme un objet. Néanmoins, elle était un objet très spécial, une œuvre d’art unique, admirable, qu’il avait acquit pour trois fois rien et qui était la pièce maîtresse de sa collection. Qui donc s’adresserait à une sculpture ou à une peinture ? Ainsi, il ne lui exprimait aucun amour, il se contentait de satisfaire les désirs matériels de sa fiancée, ne lui parlait que pour tromper l’ennui, comme à ce moment, dans le fiacre.
"Vanité » de Hans Memling",
(élément du Triptyque « La Vanité terrestre et la rédemption céleste », 1485).
Le soleil allait bientôt se coucher lorsqu’Anne s’empara de son miroir, et s’y regarda. Thibault radotait en observant le paysage qui défilait lentement. Sa chevelure lisse d’un blond très clair (presque blanche), que beaucoup de femmes jalousait, la dégoûtait. Elle s’attarda sur la pâleur de sa peau, ce visage qu’elle trouvait froid, abominable, que d’autres voyaient angélique. Son nez était trop pointu, ses lèvres, pas assez rouges, son front, pas assez bas. Son cou, tout aussi blanc que sa face, était long et rachitique, bien que d’autres le trouvèrent gracieux. Ses yeux gris-bleus, brillant d’une lueur glaciale, la dérangeaient par dessus tout. Elle avait l’impression, en se voyant, que son reflet lui-même la haïssait, lui reprochait de lui faire ressembler à ceci. Lorsqu’elle remarqua un minuscule bouton apparu sur son menton, elle grimaça, et son visage déformé devint encore plus affreux.
Thibault entendit sa future femme geindre, s’interrompit pour tourner la tête vers elle. En comprenant qu’il parlait dans le vide depuis au moins deux bonnes minutes, il fut prit d’une soudaine crise de colère, et hurla alors que sa face s’empourprait : "Tu vas m’écouter, oui ?!" Il saisit brusquement le miroir, ouvrit la portière et le jeta avec hargne avant de refermer. Il lança un regard noir sur Anne, qui avait les larmes aux yeux. La jeune femme se mit à pleurer comme une gamine à qui on aurait pris ses bonbons. L’homme reprit son calme en réalisant qu’elle ne l’écouterait pas dans cet état. Il dût arrêter toute la procession pour rechercher le miroir de madame. Les serviteurs fouillaient les environs en grommelant. Après une heure de recherche durant laquelle Anne n’arrêta pas un seul instant de pleurnicher, on finit enfin par lui rapporter fièrement l’objet… Ou du moins ce qu’il en restait, c’est-à-dire quelques morceaux difformes et inutilisables.
Les voyageurs repartirent. Anne était inconsolable, et son fiancé était pris de terribles remords. Il la suppliait de se calmer, de penser à autre chose. Il s’excusait encore et toujours, lui promettait de faire installer un millier de miroirs dans leur chambre. Elle finit par essuyer ses larmes, en imaginant une vaste pièce peuplée par sa propre image. Elle avait beau se trouver laide, elle aimait – sans qu’elle puisse expliquer pourquoi – se voir, se juger. Dans sa vanité hautaine, elle n’accordait d’importance à aucun avis autre que celui de son reflet. Inconsciemment, elle ne cherchait pas réellement à être belle, mais à se trouver belle, à s’aimer. Objectif qu’elle ne pouvait atteindre sans réaliser qu’il est impossible d’être parfaite à ses propres yeux, elle qui connaissait mieux que quiconque ses moindres petits défauts... Physiques.
"Vénus à sa toilette" ( ou "Vénus au miroir") par Le Titien en 1555.
Moins d’une demi-heure plus tard, les fiancés et leur suite firent halte pour la nuit, sur le bord de la route. Les domestiques dressèrent de vastes tentes, installèrent une petite partie du mobilier des amants dans celle qui appartenait à ces derniers. Anne s’apprêtait à se coucher, lorsqu’elle se souvint que sa servante, nommée Sophie, gardait souvent un miroir avec elle. Elle la fit quérir, et celle-ci se présenta. Elle expliqua confusément qu’elle avait perdu son miroir, et demanda pardon à sa maîtresse. La servante finit par avoir une idée brillante, qu’elle expliqua avec empressement : elle allait prendre une petite bassine qu’elle remplirait d’eau, ainsi Anne pourrait s’y regarder. Elle ne fut qu’à moitié convaincue, mais elle l’envoya tout de même chercher de l’eau dans la rivière qui coulait non loin d’ici. La servante s’exécuta, elle revint un quart d’heure plus tard, le récipient rempli d’une eau légèrement opaque. Sa maîtresse se pencha au-dessus de la surface de son "miroir".
Pour elle, ce fut un véritable choc. Elle ne s’attendait qu’à voir son visage laid, moins nettement que sur un vrai miroir. En vérité, elle avait l’impression de voir une autre femme. Son reflet, joyeux, avait complètement changé d’aspect. Le teint blafard qu’elle n’aimait pas était soudainement devenu plus chaleureux, plus vivant. Toujours pâle, certes, mais quelque chose qu’elle ne distinguait pas la transformait. Ses cheveux brillaient de mille feux, et elle apercevait comme un éclat d’or au fond de ses yeux. L’eau lui donnait un reflet d’elle moins précis, ainsi son bouton devenait invisible. Enchantée par cette vision extraordinaire, ravie par son propre charme, elle se mit à danser, bondir en tous sens, hurlante de joie.
Cette réaction inattendue surprit Sophie, qui ne comprenait pas ce qu’il y avait là de si réjouissant. Elle ne comprenait d’ailleurs jamais, lorsque sa maîtresse boudait, en prétendant être horrible. C’était une femme fine, élégante et de toute beauté, à l’avis de tous. Sophie n’était pas autant préoccupée par son image, elle. La servante se contentait humblement d’accomplir son devoir de domestique avec soin. Anne se précipita vers son fiancé, dans leur tente, pour lui annoncer allégrement qu’il n’était pas nécessaire de tapisser les murs de leur chambre avec des miroirs. Sophie, curieuse, se pencha à son tour sur l’eau miraculeuse. Elle n’y vit rien de particulier, au premier abord. Cependant, en regardant dans l’eau, ignorant son reflet, elle comprit, et se mit à rire à gorge déployée.
Les jours se suivirent et se ressemblèrent. Anne était souriante, elle riait et chantait, pour le plus grand bonheur de Thibault. Quoi de mieux, lorsqu’en plus d’être beau, un chef d’œuvre artistique respire la joie et la bonne humeur ?
Plusieurs fois par jour, Sophie allait chercher avec la même bassine, la même eau, dans la même rivière, comme le demandait sa maîtresse. La route s’éloignait peu à peu du cours d’eau, ainsi elle devait faire des allers-retours de plus en plus longs. Elle ne disait rien, car elle trouvait la farce bien plaisante. La pauvre folle accueillait chaque fois la venue de son "miroir divin" en se signant, une croix à la main. Devant son récipient, elle adressait une prière solennelle, puis se délectait de sa propre splendeur, avant de plonger brièvement son visage dans l’eau. Une fois le rituel accompli, elle ordonnait que l’on jette l’eau, comme ci celle-ci fut usagée.
Puis, lorsque le couple et leur suite s’installèrent enfin dans leur nouvelle demeure, le chemin jusqu’à la rivière devint extrêmement long. Alors, pour gagner du temps, les deux femmes y allaient ensemble, à cheval. Elles partaient le matin, revenaient le midi, ce qui agaçait un peu Thibault, mais rien ne put arrêter la volonté de sa fiancée. Anne procédait toujours au même rituel, chaque matin.
Narcisse tableau de B. Conda de Satriano (fin du XIXe siècle).
Une matinée, lors d’une belle journée d’été, elles s’installèrent au bord de l’eau, à l’ombre d’un bosquet de pins. Sophie lisait, et sa maîtresse contemplait la rivière, comme hypnotisée par le courant. Soudain, sa voix s’éleva par-dessus le grondement de l’eau :
- Et si je plongeais ?
Anne se leva, fit un pas. Il suffisait d’en faire un de plus pour se jeter dans la rivière. La servante la rejoignit lentement. Elle voyait que sa maîtresse tremblait. Lorsqu’elle vit son visage, Sophie fut prise d’un terrible effroi : Anne avait les yeux exorbités, fixés sur l’eau. Un immense sourire figé envahissait son visage. Elle se pencha en riant doucement. Un rire sombre, empli de démence.
- Vous ne pouvez pas, murmura Sophie. Le courant est trop fort, l’eau trop profonde.
- Elle est miraculeuse. Si je deviens belle en me voyant dedans, tu imagines quel effet elle aura si je m’y plonge entièrement ?
- Le courant est trop fort, répéta Sophie, la voix presque éteinte. Les rapides ne sont pas loin, vous risquez…
- Tais-toi !
Anne repoussa violemment Sophie qui tomba en arrière. Assise par terre, elle n’osait plus bouger, choquée. Elle resta de marbre quelques instants avant de déclarer :
- Je sais pourquoi tu tentes de me dissuader. Tu as enfin compris à quel point cette eau sainte est bénéfique. Tu es jalouse, tu veux revenir ce soir, pour y plonger sans moi ! Tu me prends pour une imbécile ! Mais crois-moi, je vais me baigner, et lorsque je sortirais, éclairée par la lumière divine, tous seront éblouis par l’éclat de ma beauté.
© florence blin Une rivière un peu contrariée...
in : http://photos.linternaute.com/photo/riviere-bouillonnante
Elle prononça lentement ces derniers mots, savourant leur signification. Après un dernier éclat de rire, elle se jeta à l’eau. Immédiatement, elle fut emportée par le courant, ballotée en tous sens, parfois submergée. Personne ne la revit plus jamais. Sophie conta l’histoire à Thibault, lui expliquant que l’eau de cette rivière regorgeait de fines paillettes d’or. Il ne fut pas vraiment surpris de cette triste fin, et déclara simplement qu’il regrettait de ne pas avoir conté la légende de Narcisse à sa fiancée.
©MATBAK, le 08.01.2014, pour LTC Lecture.
INFO+ : https://twitter.com/matbak09
http://fr.wikipedia.org/wiki/Narcisse_mythologie
Notes :
(2) http://latourcamoufle.hautetfort.com/archive/2013/07/01/un-elephant-dans-un-cagibi.html
22:52 Publié dans LTC LECTURE | Lien permanent | Tags : v- anne - ité, (une nouvelle signée © matbak.), matbak pour ltc lecture, un elephant dans un cagibi, matbak, jeune écrivain de talent, une nouvelle, les insolivres : chapitre vi, jean dorval pour ltc lecture, a magie oubliée, un roman d'aventure, un ado surdoué, pur l'écriture, amateur de, lectures fantastiques, d'heroic-fantasy, mangas, shōnen, japon, les aventures d'andil, andil, le voleur notambule, et acrrobate, bd, bande dessinée, 21ème rencontres de bd, marly, moselle, 8 et 9 octobre 2011, festival bd de marly, entrée gratuite, centre socio-culturel la louvière, centre pompidou-metz, metz, lorraine, france, programme, et liste des auteurs, âcco, une semaine sur deux, fluide-g, www.pacco.fr, last day, le droit des pères, séparation père enfant, ma fille, ma bataille, injustice française, pacco, dessinateur | Facebook |
20/12/2013
LTC LECTURE ANNONCE LA PARUTION DE "L'ONDE SEPTIMUS" LE DERNIER TOME DE LA SéRIE "BLAKE ET MORTIMER."
Le 22ème album du duo créé par Edgar P. Jacobs vient de débouler en librairie. Les dernières aventures de Blake et Mortimer intitulées "L’Onde Septimus" sont l’œuvre du scénariste Jean Dufaux et du dessinateur Antoine Aubin (aidé par Etienne Schréder). Laurence Croix s'est occupée de la couleur. Une intrigue palpitante dans laquelle Mortimer ne parvient pas à percer le mystère de "l'Onde Méga" et encore moins le fonctionnement du Télécéphaloscope de Septimus. Tout lui échappe ! Qu'est-ce qui peut bien provoquer toutes ces interférences ? Cela a-t-il un lien avec l’inconnu en chapeau melon qui arpente les rues de Londres en demandant après "Guinea Pig" ? Les auteurs revisitent dans cette BD de très belle facture "La Marque Jaune" (le Tome VI de la série paru en 1956). Ils prolongent ainsi le mythe et signent le grand retour d'Olrik sur les quais de la Tamise… Tout un programme à ne surtout pas louper !
© Jean DORVAL, le 20.12.2013, pour LTC Lecture.
19:20 Publié dans LTC LECTURE | Lien permanent | Tags : l'onde septimus, parution, décembre 2013, les aventures de blake et mortimer, d'aprèsles personnages d'edgar p. jacobs, jean dufaux, antoine aubin, bd, étienne schréder, couleur : laurence croix, tc lecture annonce, metz, grands salons de l'hôtele de ville, le livre en hiver, dimanche 15 décembre 2013, élise fischer, et plus de 50 auteurs, en partenariat avec la ville de metz, astérix chez les pictes, a. uderzo, r. goscinny, scénario, jean-yves ferri, dessins, didier conrad editeur, les editions albert rené, première édition, en album : 24 octobre 2013, kabîr, la flûte de l'infini, inde, poète, traduction, andré gide, rabindranath tagore, l'intégral des poèmes, henriette mirabaud-thorens, édition de jean-claude perrier, nrfgallimard, paul éluard et man ray, les mains libres, n elephant dans un cagibi, matbak, jeune écrivain de talent, une nouvelle, les insolivres : chapitre vi, jean dorval pour ltc lecture, a magie oubliée, un roman d'aventure | Facebook |
11/12/2013
LTC LECTURE ANNONCE...
00:57 Publié dans LTC LECTURE | Lien permanent | Tags : ltc lecture annonce, metz, grands salons de l'hôtele de ville, le livre en hiver, dimanche 15 décembre 2013, élise fischer, et plus de 50 auteurs, en partenariat avec la ville de metz, astérix chez les pictes, bd, a. uderzo, r. goscinny, scénario, jean-yves ferri, dessins, didier conrad editeur, les editions albert rené, première édition, en album : 24 octobre 2013, kabîr, la flûte de l'infini, inde, poète, traduction, andré gide, rabindranath tagore, l'intégral des poèmes, henriette mirabaud-thorens, édition de jean-claude perrier, nrfgallimard, paul éluard et man ray, les mains libres, n elephant dans un cagibi, matbak, jeune écrivain de talent, une nouvelle, les insolivres : chapitre vi, jean dorval pour ltc lecture, a magie oubliée, un roman d'aventure, un ado surdoué, pur l'écriture, amateur de, lectures fantastiques, d'heroic-fantasy, mangas, shōnen, japon, les aventures d'andil, andil | Facebook |
20/10/2013
"ASTERIX CHEZ LES PICTES" : SORTIE LE 24 OCTOBRE PROCHAIN !
Le 24 octobre 2013, "Astérix chez les Pictes" débarque dans toutes les librairies du Monde Connu ! Les Pictes ? Oui, les Pictes ! Ces peuples de l'ancienne Ecosse, redoutables guerriers aux multiples clans, dont le nom, donné par les Romains, signifie littéralement "les hommes peints". "Astérix chez les Pictes", c'est donc un voyage épique vers une contrée riche de traditions, et la découverte d'un peuple dont les différences culturelles se traduiront en gags et jeux de mots mémorables. Sur les forums de lecteurs, les paris sont ouverts et les discussions impatientes s'enchaînent... Du whisky ? Des lancers de troncs ? Des cornemuses ? Des noms en Mac ? Les origines du mur d'Hadrien et du monstre du Loch Ness enfin dévoilées ? Et même, qui sait, des Gaulois en kilts... Le suspense est entier !
Rendez-vous chez votre libraire le 24 octobre 2013 pour ce qui s'annonce déjà comme un classique de la série Astérix : "Astérix chez les Pictes" !
INFO+ : http://www.hautetfort.com/admin/posts/post.php
00:57 Publié dans LTC LECTURE | Lien permanent | Tags : astérix chez les pictes, bd, a. uderzo, r. goscinny, scénario, jean-yves ferri, dessins, didier conrad editeur, les editions albert rené, première édition, en album : 24 octobre 2013, kabîr, la flûte de l'infini, inde, poète, traduction, andré gide, rabindranath tagore, l'intégral des poèmes, henriette mirabaud-thorens, édition de jean-claude perrier, nrfgallimard, paul éluard et man ray, les mains libres, n elephant dans un cagibi, matbak, jeune écrivain de talent, une nouvelle, les insolivres : chapitre vi, jean dorval pour ltc lecture, a magie oubliée, un roman d'aventure, un ado surdoué, pur l'écriture, amateur de, lectures fantastiques, d'heroic-fantasy, mangas, shōnen, japon, les aventures d'andil, andil, le voleur notambule, et acrrobate, bande dessinée, 21ème rencontres de bd, marly, moselle, 8 et 9 octobre 2011 | Facebook |
14/10/2013
"KABÎR, PAUL ELUARD ET MAN RAY : VERS LIBRES POUR JEUX DE MAINS INEDITS."
Le très bel ouvrage « La Flûte (à mains, nda) de l’Infini » du Poète Indien Kabîr (né vers 1440 à Bénarès et mort en 1518 à Maghar), d'après les traductions inédites d’André Gide, est issu de la version anglaise établie par Rabintranath Tagore (Inde). Il est suivi du recueil intégral des Poèmes de l’artiste des mots orientaux, lui-même traduit par Henriette Mirabaud-Thorens dans son authenticité de 1922 (Edition de Jean-Claude Perrier) (NRF, Poésie/Gallimard 2012). Ce recueil poétique est bilingue anglais/français et rompt avec la présentation traditionnelle indienne, et ses intitulés très spécifiques : « chansons », « poèmes » ou « paroles » ; et propose au lecteur français, vingt-deux poèmes de Kabîr, plus un tercet non identifié. Extrait : "LXXII-Page. 154 : Le bijou est perdu dans la boue et tous désirent le trouver. Ceux-ci le cherchent d'un côté, ceux-là d'un autre ; certains le voient dans l'eau, d'autres parmi les pierres. Mais le disciple Kabîr, l'appréciant à sa vraie valeur, l'a enveloppé avec soin dans son coeur dans le pan de son manteau."
Le recueil « Les Mains libres » (NRF/Editions Gallimard 1947), quant à lui, renverse les relations traditionnelles entre texte et image, en mentionnant dès la première page de l'œuvre : « dessins de Man Ray illustrés par les poèmes de Paul Éluard ». Les deux Artistes inventent ainsi une collaboration d'un autre type, en inversant les rôles, et dans laquelle les dessins poétiques ont précédé l'écriture poétique. Derrière cette relation « d'illustration » voulue par Paul Eluard, cette composition à quatre mains invite à se demander si ces poèmes d'Éluard relèvent vraiment et seulement de l'illustration… A l'image du poème de la page 26, intitulé "LE DON" ; et dont les vers interrogent par rapport au croquis : "Elle est le noyau figue pensée, Elle est le plein soleil sous mes paupières closes. Et la chaleur brillante dans mes mains tendues. Elle est la fille noire et son sang fait la roue. Dans la nuit d'un feu mûr."
Deux livres-poèmes qui se lisent très rapidement et qui peuvent très vite devenir des livres de chevet à relire, à relire... Et à relire ! Alors, attention aux addictions !
© Jean DORVAL, le 14.10.2013, pour LTC Lectures.
23:17 Publié dans LTC LECTURE | Lien permanent | Tags : kabîr, la flûte de l'infini, inde, poète, traduction, andré gide, rabindranath tagore, l'intégral des poèmes, henriette mirabaud-thorens, édition de jean-claude perrier, nrfgallimard, paul éluard et man ray, les mains libres, n elephant dans un cagibi, matbak, jeune écrivain de talent, une nouvelle, les insolivres : chapitre vi, jean dorval pour ltc lecture, a magie oubliée, un roman d'aventure, un ado surdoué, pur l'écriture, amateur de, lectures fantastiques, d'heroic-fantasy, mangas, shōnen, japon, les aventures d'andil, andil, le voleur notambule, et acrrobate, bd, bande dessinée, 21ème rencontres de bd, marly, moselle, 8 et 9 octobre 2011, festival bd de marly, entrée gratuite, centre socio-culturel la louvière, centre pompidou-metz, metz, lorraine, france, programme, et liste des auteurs, âcco, une semaine sur deux | Facebook |
01/07/2013
"UN ELEPHANT DANS UN CAGIBI." (UNE NOUVELLE SIGNéE MATBAK.)
© Photo ci-dessus : http://www.tendancez-vous.com
Devant moi, le couloir est désert. Le silence est pesant. Lentement, je marche. Le son de mes pas demeure le seul bruit perceptible. Il en devient même assourdissant tant ce silence m'angoisse. Je sens une goutte de sueur perler sur mon front, que j'essuie nerveusement. Je défile dans le couloir avec une appréhension insensée, dans un calme troublant. Je m'arrête quelques secondes devant une porte. Mais aucune des pièces de ce couloir ne semble déceler une quelconque activité. Rien ne se passe, que ce soit dans le couloir ou dans les salles. Et ce n'est pas pour me rassurer, bien au contraire. D'ordinaire, il y a toujours du monde par ici. Mais cette fois-ci, quelque chose a changé.
Un courant d'air glacial m'effleure le dos. Je sens un frisson désagréable me traverser. Une petite voix intérieure me souffle d'aller jusqu'au bout du couloir. La marche reprend, avec la même tension et la même lenteur, dans une atmosphère surnaturelle que je déteste. Ce léger sentiment d'insécurité qui me saisissait au début devient accablant. Ce simple trac qui me touchait devient une peur aussi profonde qu'inexpliquée.
Mais je ne dois pas revenir sur mes pas.
J'ai le pressentiment que ce couloir n'est pas complètement vide.
La marche se termine au bout du couloir. En face de moi, la porte du cagibi abandonné. Je ressens soudain le besoin de m'en approcher. A présent, je suis presque plaqué contre elle. Alors que je pense repartir en sens inverse pour m'échapper du couloir, mon coeur s'arrête pendant un instant.
Je viens d'entendre quelque chose.
L'oreille collée contre la porte, je tente de me concentrer sur ce son si particulier.
J'entends un souffle lent et régulier. Quelqu'un se trouve-t-il juste derrière la porte ? Peut-être m'écoute-t-il lui aussi ? Je me sens comme une bête traquée. Je m'efforce de garder mon calme pour ne pas partir en courant. C'est une lutte entre ma peur et moi. Elle me souffle à l'oreille que je dois fuir. Ce murmure devient une parole, qui se transforme ensuite en cri. Malgré cela, je tiens bon. Peu à peu le calme revient, la peur s'évanouit pour ne laisser que ma raison. Après tout, de quoi ai-je peur ? D'un couloir vide et d'une porte fermée ? Je me sens bien stupide de m'effrayer pour si peu.
Alors, sûr de moi, je tourne la poignée de la porte, et je l'ouvre.
© Photo ci-dessus : http://www.middaywoman.com
Ce que je vois ensuite dépasse en absurdité tout ce que j'ai pu observer jusqu'à maintenant.
Une tête énorme, le teint gris, d'immenses oreilles, une grande trompe et d'intimidantes défenses d'un blanc éclatant. Mon regard est attiré par le sien, deux minuscules yeux noirs, dissimulés en partie derrière de longs cils. Sa peau semble aussi rugueuse qu'épaisse.
Un éléphant est là, devant moi, bien trop large pour passer la porte, à genoux tant le plafond bas l'incommode. Dans ce petit local il ne reste pas un centimètre d'espace libre. Il sort dans un soupir de soulagement sa tête de l'encadrement de la porte et me regarde avec insistance. Ce souffle que j'ai entendu était le sien. Il remue dans tout les sens son corps imposant pour tenter de trouver une position moins inconfortable, en vain.
Tout d'abord, le ridicule de la situation me fait esquisser un léger sourire, mais l'instant suivant, c'est l'incrédulité qui me gagne. Comment peut-on faire entrer un éléphant dans une pièce de trois mètres carré, et pourquoi ? L'animal pousse un barissement de souffrance qui résonne dans le couloir désert.
Ce barissement devient de plus en plus aïgu, jusqu'à ce que je reconnaisse la sonnerie de mon réveil. Je suis allongé dans mon lit, la tête enfouie dans mon oreiller. Je crois que la logique d'un rêve m'échappera toujours. Dans la cuisine, devant mon petit-déjeuner, je me souviens encore de ce couloir. Il s'agissait en réalité d'un couloir de mon collège. Ce n'est pas le premier rêve insensé que je fais, mais celui-ci est ancré dans ma mémoire, alors que le souvenir des autres reste flou.
Et je me souviens avec netteté d'avoir reconnu la porte du cagibi désaffecté. Au collège il y a plusieurs placards à balais et entrepôt de produits ménagers dont les femmes de ménage se servent.
Il y a deux mois, un élève a volé la clé d'un de ces cagibis et son double qui étaient posés de manière négligée sur une table, dans une salle de classe en cours de nettoyage. Depuis, ce local appartient à quelques élèves qui s'enferment dans le cagibi pour sécher les cours. Ils y ont mis quelques chaises et souvent laissent de quoi manger sur une vieille étagère. Ce petit club reste très discret et ne parle de son secret qu'aux personnes sûres. Il y a une semaine, c'était à moi que l'on proposait les services du cagibi. J'ai accepté de faire partie du groupe pour échapper à un professeur que je haïssais. Et j'ai été surpris de découvrir une organisation complexe qui assurait la discrétion la plus parfaite. La prudence était de mise, et le plan devait être suivi à la lettre.
Tout d'abord, attendre que les élèves entrent en cours et que le couloir se vide en l‘arpentant et en feignant de chercher sa salle. Ensuite, une fois le couloir vide, sortir la clé du cagibi, ouvrir la porte et entrer pour refermer derrière soi, tout cela le plus vite possible et sans bruit. On avait décidé d'y entrer à quatre au maximum, car cet espace confiné et ce besoin de discrétion nous empêchaient d'y aller tous en même temps. On y restait toute une heure et on en sortait au début de l'heure suivante, alors que le couloir était vidé. Une fois à l'intérieur, on pouvait faire ce que l'on voulait, discuter et même rire, mais l'un de nous devait guetter par le trou de la serrure pour dire aux autres de faire silence si jamais il y en avait besoin. On se relayait toute l'heure pour guetter comme cela.
Nous sommes une douzaine à utiliser le local à présent, et nous nous divisons en trois groupes de quatre pour entrer tour à tour dans le cagibi, heure par heure. Les clés passent de mains en mains et tout se passe très bien. Nous faisons en sorte de ne pas abuser de ce système afin de ne pas éveiller la curiosité de nos professeurs. Tout est pensé pour que nous puissions échapper à un maximum d'heures de cours sans attirer l'attention de qui que ce soit. Et ça fait deux mois que cela dure. Ce cagibi est une bonne cachette pour nous, mais sûrement pas pour un éléphant.
Huit heures dix. Mes trois amis et moi entrons furtivement dans le cagibi abandonné. C'est moi qui commence à guetter. On change toutes les cinq minutes. Aujourd'hui les tours seront plus longs car l'un de nous s'est endormi à peine entré. La conversation s'engage, et j'apprends que l'une des deux clés du cagibi a été égaré. L'un de nous est responsable des clés, et c'est pour cela que nous le soupçonnons en premier. Alors que mon second tour de garde allait se terminer, un surveillant arrive dans le couloir.
© Photo ci-dessus : http://www.middaywoman.com
Pendant une minute on entend plus que le léger ronflement du dormeur, Quentin, et les pas du surveillant passant dans le couloir. Alors qu'il sort d'une salle de classe et qu'il va repartir, la voix de Quentin se fait entendre :
- "Et bien je connais un endroit parfait pour ça, mais que me donnerez-vous en échange de l'information ?"
On plaqua immédiatement la main sur sa bouche. Par le trou de la serrure, je voyais le surveillant s'avancer vers le cagibi.
- "Il y a quelqu'un ?"
Je prie de toutes mes forces pour que l'on ne soit pas découverts. Il tente d'ouvrir. Heureusement que l'on avait refermé derrière nous. On a toujours la main sur la bouche de Quentin qui continue de parler. Pourvu qu'il ne se fasse pas entendre... Finalement le surveillant s'en va. C'est avec soulagement que nous reprenons notre conversation.
Mais bientôt, Quentin recommence à parler dans son sommeil. Bien vite, nous comprenons qu'il parle à une personne cherchant un endroit où cacher quelque chose. Puisqu'il l'appelle "monsieur", il semble qu'il s'adresse à un professeur. Nous sommes intrigués et nous nous demandons pourquoi. Alors Quentin, toujours endormi, nous révèle qu'il a donné la clé du local que nous croyions perdue à Mr Grorg. Le coupable s'est démasqué lui-même et à son propre insu. Puis il s'arrête de parler. Nous sommes angoissés à l'idée que Quentin ait peut-être absolument tout dit, du début à la fin. Dans ce cas, ce serait certainement la fin de notre cachette. Pour sortir du cagibi, nous sommes encore plus prudents que d'habitude, et tout se passe bien, comme prévu. Chacun retourne dans sa classe avec un peu de retard. Et chacun y resta jusqu'à la fin de la journée.
Dix-sept heures cinq. Le club du cagibi se réunit au grand complet. Quentin est désigné comme traître et n'en fait plus partie. Nous sommes onze, à présent. Le responsable des clés récupère l'unique clé restante. Il prévoit déjà de dérober la seconde. Alors que tous se dirigent vers la sortie, je remarque à quel point le couloir désert ressemble à celui de mon rêve. Je propose :
- "Et si on allait jeter un oeil dans notre cagibi ?"
- "Pourquoi faire ?"
Je ne réponds pas et retourne au petit local. Seul le gardien des clés m'accompagne. Il ne comprend pas ce que je veux faire à l'intérieur puisque les cours sont terminés. Je lui demande d'ouvrir, et il le fait.
Ce que nous voyons alors nous stupéfie. J'affiche un air amusé que je suis le seul à comprendre.
© Photo ci-dessus : http://www.ladepeche.fr
Le lendemain, on pouvait lire ceci dans le journal, dans la rubrique "fait divers" :
Hier soir, au collège Picasso (29), deux élèves ont fait une découverte incroyable dans un cagibi de leur collège ; en effet l'un des professeurs était un traficant d'ivoire, et avait dissimulé dans ce même cagibi plusieurs dizaines de défenses d'éléphants victimes de braconnage. Il pensait être le seul a en posséder la clé, mais c'était sans compter sur un élève qui en détenait un double. Cet homme était déjà suspecté au sujet du trafic d'ivoire, son domicile était sous surveillance et il n'avait plus d'endroit où cacher sa marchandise. Il a donc tenté de la cacher dans le collège dans lequel il enseignait. Peut-être pas le meilleur exemple possible pour ses élèves...
© MATBAK, le 1er juillet 2013, pour LTC Lecture.
INFO+ : https://twitter.com/matbak09
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05/06/2013
LES INSOLIVRES : CHAPITRE VI.
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LES INSOLIVRES : CHAPITRE VI.
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26/04/2013
« LA MAGIE OUBLIEE » : UN ROMAN GENIAL SIGNE MATBAK.
© Photo ci-dessus : http://www.pays-axat.org/Electrification-du-chateau.asp
« La Magie Oubliée » est un roman passionnant d’aventure, dont l’auteur, Matbak, un ado surdoué pour l’écriture, amateur de lectures fantastiques, d’heroic-fantasy et de mangas - pour la plupart des shōnen (少年, shōnen, qui signifie « adolescent » en japonais) - nous raconte les aventures, l’Histoire, d’Andil, le voleur noctambule et acrobate. La magie, le surnaturel, l’émotion et les scènes trépidantes sont au rendez-vous. La trahison, la fuite aussi… Et au bout du compte le lecteur est toujours surpris et se laisse guider par le fil conducteur de ce récit trépidant qui se lit à la vitesse d’une flèche qui va atteindre sa cible. A lire sur LTC Lecture, le premier chapitre de ce topic… Bonne évasion ! Jean DORVAL.
LTC Lecture : Découvreur de talent !
© Photo ci-dessus : extrait du film « La Main Au Collet » d’Hitchcock (1955).
« LA MAGIE OUBLIEE. »
CHAPITRE PREMIER.
Peu à peu, la lune s'élevait dans le ciel étoilé. Elle était particulièrement pâle ce soir-là, et diffusait une forte lumière. Dans la ville, les soldats passaient dans les rues pour annoncer le couvre-feu. À Valgos, c'était devenu une routine depuis plusieurs années : l'obscurité de la nuit et les rues désertes favorisaient certaines activités secrètes et illégales, auparavant. Bien sûr, le couvre-feu donnait aux habitants l'impression d'être en sécurité, lorsque des fous rôdaient dehors (criminels, pervers, et j'en passe) mais la vérité en était toute autre, et les plus avisés le savaient. Certes, on arrêtait tout individu circulant dans la rue après le couvre-feu, mais la vigilance des gardes ne suffisait pas, il y avait toujours un coin d'ombre où se dissimuler.
Le plus concerné par ceci était sans nul doute Andil. Andil était un mendiant, un pauvre homme, sans passé, sans avenir. Il n'avait pas de famille, pas de... Enfin, ce serait plus rapide de citer ce qu'il avait... Andil avait ses vieux vêtements, et rien d'autre. Il avait du mal à trouver à manger à chaque repas, et devait s'en sortir avec ce qu'il mendiait : une bouchée de pain, une poignée de pièces d'or, et lorsqu'il en avait la chance, une pomme. Il y avait beaucoup de mendiants dans la grande ville de Valgos, et les passants avaient l'habitude de les ignorer. De temps à autre, on trouvait bien une âme charitable, mais cela ne suffisait pas. Andil, pour avoir une chance de survivre dans cette jungle urbaine, mettait à profit ses talents. Des talents dont on ne se vante pas de devant n'importe qui, cependant.
Car Andil était un voleur. Un pick-pocket le jour (ce qui n'était pas si rare, à Valgos) et un cambrioleur la nuit. Cet art, il l'avait perfectionné avec le temps, et il était était discret sur ses activités. Pourtant, ses cambriolages les plus récents avaient fait de lui l'ennemi public numéro un. En effet, il avait volé une boite à bijoux dans un manoir appartenant au plus riche bourgeois de tout Valgos, un vieil homme qui, d'après la rumeur, trempait dans plusieurs affaires louches : banditisme, assassinats, etc. Andil en était particulièrement fier, mais ne pouvait se permettre d'en parler à qui que ce soit. Ne pas se faire remarquer. Cette règle universelle du voleur s'appliquait pendant l'acte, mais surtout après, et Andil en avait parfaitement conscience. Il n'achetait rien d'autre que de la nourriture et de simples habits, alors que son butin lui permettait bien plus. De plus, les sbires du bourgeois en question, Clavilius, enquêtaient activement à ce sujet, ce qui renforçait la prudence d'Andil.
Pour en revenir au fait, ce soir-là, le couvre-feu était annoncé alors qu'Andil attendait sur un toit, immobile et invisible, entouré par les ténèbres. Depuis son plus jeune âge, il aimait escalader les façades des maisons, et cette compétence lui était fort utile pour ses cambriolages. Il vit en contrebas la lumière des torches des gardes. Ils passèrent sans le voir, comme d'habitude. Lorsque le silence total apparut, et que l'agitation du couvre-feu laissait place au calme nocturne, alors seulement Andil pu passer à l'action. Il courait silencieusement et sautait d'un toit à l'autre. Il progressait plus discrètement ainsi, car s'il courait dans les rues, les soldats de garde auraient vite fait leur travail et sans plus de cérémonie, l'auraient emprisonné. De temps en temps, un garde de nuit passait, et Andil se pétrifiait en attendant que la voie soit libre. Puis il reprenait sa progression dans la ville par les toits. Bien vite, il atteignit sa destination : la place du marché. Un grand boulevard, qui était occupé par les marchands à l'occasion.
© Photo ci-dessus : http://NUIT-FANTASTIQUE-EN-ISERE
Au centre se trouvait un grand chêne, un arbre centenaire, vieux et délabré. Andil jeta un regard soupçonneux à droite, puis à gauche. Il avait une excellente vue, et l'obscurité ne l'empêchait pas de distinguer un garde, à plusieurs dizaines de mètres de distance. Voir avant d'être vu, la seconde règle que s'imposait Andil. Ensuite, il bondit, et saisit une des branches pour se hisser avec souplesse dans l'arbre. Il grimpa ensuite un peu plus haut, jusqu'à une branche épaisse pourvue d'un creux. Andil y enfonça le bras, et sortit un sac de pièces d'or. Il y avait là le fruit de son dernier larcin. Chaque nuit, comme un rituel, il vérifiait que son trésor fut toujours présent. Mais cette fois, il sortit également de la cache secrète la boîte à bijoux tant convoitée. À l'intérieur, des dizaines de pierres précieuses, rubis et émeraudes, ainsi que des bagues et des pendentifs d'or et d'argent. Parmi ces merveilles, un minuscule diamant. Andil le dévora du regard. Il glissa la petite boîte dans sa botte, et rangea le reste de son butin dans le creux de la branche. Il se jeta du haut de l'arbre, et amortit sa chute par une roulade parfaitement maîtrisée. Il remonta rapidement sur un toit, en se servant de l'encadrement des fenêtres et des balcons pour y grimper. Là-haut, il fit une pause, et contempla la ville baignant dans la lumière de la lune et des étoiles.
Andil préférait Valgos de nuit. Pendant la journée, il n'était qu'un mendiant parmi tant d'autres, mais la nuit, il devenait le maître d'un désert sombre. Son royaume. Il tâta la boîte dans sa botte. Il allait rendre visite à un vieil ami pour lui vendre son contenu. Il avait l'habitude de lui vendre tous ses objets volés, et il allait le voir presque toutes les nuits. Mais cette nuit allait bouleverser le quotidien d'Andil. Cette nuit allait révéler sa destinée. Cette nuit allait le lancer en quête de sa véritable histoire. Cette nuit allait être extraordinaire.
Il était porteur de la Magie Oubliée de ses ancêtres, et ceci était son histoire.
Dans les quartiers pauvres du Sud-Ouest de Valgos se trouvait une petite cabane qu'on aurait pu croire en ruine au premier regard, mais qui était bel et bien habitée. C'était là où se rendait Andil. La nuit était bien plus animée dans ces quartiers, les activités nocturnes plus courantes. C'était aussi là qu'il y avait le plus de gardes, ce qui ne rassurait pas Andil, au contraire. Cela pourrait paraître étrange pour un voleur aussi expérimenté que lui, mais pendant toutes ses escapades dans l'ombre, il était effrayé. Au moins une fois dans la nuit, il sursautait en entendant le miaulement d'un chat, ou les aboiements d'un chien. Mais il ne s'en lassait pas : cette peur constante l'incitait à rester sur ses gardes en toutes circonstances.
Andil arriva enfin devant la cabane, après avoir esquivé une bonne dizaine de patrouilles de nuit. Il frappa à la porte (qui faillit se briser) et récita : « La lune est l'œil du loup borgne qu'est la nuit. »
La porte s'ouvrit en grinçant. Andil entra et se retrouva face à Jawa le receleur. Jawa était un petit homme bossu à la longue chevelure crasseuse. Il referma précipitamment la porte et souhaita la bienvenue à Andil. Ce dernier ignora complètement le salut et grogna : « C'est n'importe quoi, ton mot de passe. - Ce n'est pas gentil, remarqua Jawa, j'ai mis du temps à le trouver... Enfin, peu importe. »
Le receleur scruta le visage d'Andil quelques instants avant d'ajouter : « Tu as toujours aussi peur, hein ? - Toujours, confirma le voleur. On n’est jamais trop prudent. Faisons vite, j'aimerais pouvoir dormir un peu cette nuit. - Si tu y arrives... »
La cabane n'était pas excessivement petite, mais n'était composée que d'une seule pièce, qui faisait office de salon, chambre, cuisine et entrepôt de marchandises volées. Andil et Jawa s'installèrent sur une sorte de comptoir improvisé.
Andil était mince. Il avait un visage enfantin, un long nez fin, de courts cheveux blonds et les yeux verts. Il parlait peu, d'une voix basse et grincheuse. En face de lui, il y avait Jawa, avec ses traits ridés, sa barbe mal rasée et son immonde tignasse de cheveux sombres et emmêlés, ses petits yeux noirs et vifs. Il parlait bien plus calmement que son client. Andil sortit la boîte à bijoux de sa botte et la tendit vers Jawa. Le receleur l'ouvrit et inspecta les pierres et les bijoux avec minutie. Enfin, il soupira, et lança, tendu : « Tu sais, il n'est pas trop tard pour rendre tout ça à son propriétaire. Jusqu'ici, c'était du cambriolage tout ce qu'il y a de plus discret, mais là... T'as vraiment fais un gros coup, et je t'assure que le type que t'as volé te cherche partout. Cette fois, c'est vraiment grave, t'as peu de chances de ne pas te faire prendre... Si jamais tu te rends et que tu lui donnes tout, la peine sera moins lourde que si on t'arrête après que tu m'aies vendu ses bijoux. Je t'assure que c'est sérieux, ce que je te dis. » Un long silence s'en suivit. Andil ramassa lentement les pierres et les bijoux pour les remettre dans la boîte. Il la referma et la glissa dans sa botte. Jawa, une pointe d'angoisse dans la voix, demanda : « Alors, qu'est-ce que tu vas faire ? » Andil, muet, se leva. Il tremblait. « Tu m'aurais pas dis ça, normalement. Ne me le cache pas. » Ecoutes, dit Jawa avec une voix étranglée, j'ai voulu te laisser le choix mais t'as refusé. Je suis obligé de le faire maintenant. »
© Photo ci-dessus : http://www.cinemas-utopia.org/avignon/index.php?id=1927&mode=film
À partir de cet instant, tout se passa très vite.
Andil se rua vers la fenêtre et brisa la vitre d'un coup de coude. Jawa cria quelque chose et la porte s'ouvrit brutalement. Le voleur s'échappa par la fenêtre alors que deux gardes se précipitaient vers lui. Andil s'enfuit en courant dans la rue, suivi par les deux gardes. Ils s'enfonçaient dans les méandres de la ville, empruntant ruelles et passages étroits, et tournant brusquement à chaque croisement.
Heureusement pour notre voleur, les soldats portaient leurs cottes de mailles, qui entravait leurs mouvements et les alourdissait.
Paniqué, Andil tentait de trouver les portes Sud de la ville. Si jamais il restait dans l'enceinte de Valgos, il se ferait prendre à coup sûr. Par chance, il les aperçut, au loin, et se dirigea vers elles. La poursuite dura encore deux longues minutes avant de les atteindre, et les soldats gagnaient progressivement du terrain : ils n'avaient pas couru toute la nuit sur les toits, eux.
Valgos était entourée par une muraille destinée à stopper d'éventuelles attaques (les guerres étaient fréquentes). Ces remparts étaient infranchissables, et il n'y avait que deux portes, une au Sud, et l'autre au Nord-Est. Ces portes étaient gigantesques et incroyablement épaisses, afin de bloquer les assaillants en dehors de la ville et résister aux béliers les plus puissants.
Et au moment où Andil arriva face aux portes Sud, celles-ci étaient fermées. Il s'arrêta net et inspecta les lieux. Les pierres taillées de la muraille n'offraient pas suffisamment de prises pour entreprendre une ascension. Il était bloqué.
Andil se maudit de ne pas s'être souvenu que les portes étaient toujours fermées de nuit. Il se retourna, et un garde lui sauta dessus. Par réflexe, le voleur fit un saut de côté pour esquiver le plaquage, et le soldat s'écrasa au sol. Le second allait lui aussi intervenir, mais Andil se mit à courir de nouveau : il avait trouvé une issue. Il grimpa jusque sur le toit d'une maison avec agilité, sous le regard stupéfait des gardes.
Une fois en haut, Andil se tourna vers la muraille. Il était approximativement à la bonne hauteur pour sauter et arriver au sommet des remparts. Mais sur ce même chemin de ronde, trois archers lui faisaient face, leurs arcs bandés et pointés vers lui. « Ne faites plus un geste ! Nous n'hésiterons pas à tirer ! »
Andil évalua la distance qu'il devait sauter. Il se pensa capable d'accomplir le saut. Andil s'élança. On cria un ordre, et on tira sur lui. Il évita une flèche qui passa à côté de sa tête en sifflant. Il ne ralentit pas pour autant, et bondit, les bras et les jambes en avant. Il parvint à s'accrocher au rebord de la muraille avec ses mains, et utilisa la vitesse de son saut pour rebondir sur le mur à l'aide de ses jambes et ainsi pouvoir se hisser. Il se retrouva face à face avec un archer. Ce dernier tenta de le frapper au visage avec son arc, mais Andil repoussa le coup avec son avant-bras et répliqua en donnant un puissant coup de genou dans les côtes de son adversaire qui s'effondra. Avant que les autres soldats ne puissent se saisir de lui, Andil se jeta dans le vide.
L'atterrissage fut extrêmement violent, car les remparts étaient hauts de dix mètres. Andil ne parvint même pas à se réceptionner avec une roulade. Sans se préoccuper de la douleur, Andil reprit la fuite. Il entendit le sifflement des flèches qui se plantaient dans le sol près de lui. Il fut touché à deux reprises. De jour, ils ne l'auraient pas laisser en vie. Le temps que l'on ouvre les lourdes portes pour lancer des soldats à sa recherche, Andil avait le temps de se cacher. Le voleur se dirigea immédiatement vers la forêt, non loin de là. Il passa à travers quelques champs de blé sans ralentir l'allure, et arriva bientôt à la lisière de la forêt. Là, il fit halte.
Fatigué, endolori et effrayé, Andil s'allongea sur un tapis de feuilles mortes, sous un arbre. Il retira les deux flèches. La première s'était plantée dans la cuisse gauche, et la seconde dans l'épaule droite. Andil remercia le ciel de ne pas avoir été touché à la tête ou à l'abdomen, ce qui lui aurait été fatal. Les flèches s'étaient enfoncées profondément, et peu de sang s'échappait des plaies, mais elles avaient sûrement provoqué des hémorragies internes. Andil savait qu'il n'y avait rien d'autre à faire que de panser les plaies. Pour cela il utilisa des morceaux de ses haillons. Cela n'arrêterait que le saignement à l'extérieur, mais pas à l'intérieur. La douleur était particulièrement forte dans l'épaule, qu'il avait du mal à bouger. Il avait aussi mal à la cheville gauche, sans doute à cause de la chute. Il était tombé sur ses pieds, mais cela n'avait pas suffit pour amortir la chute, et il était tombé en avant, sur ses avant-bras qui saignaient légèrement eux aussi, écorchés.
Andil vérifia que la boîte à bijoux fut toujours dans sa botte. Elle n'y était plus.
Il poussa un furieux cri de rage et de douleur.
Jawa, son ami, l'avait trahi. Tout lui semblait clair, à présent. Le receleur avait reçu de l'argent de la part de Clavilius pour l'attirer dans un piège et le faire arrêter. Mais Andil avait pressenti la tromperie, et avait fui avant que Jawa aie donné le signal. « Je te retrouverais, fils de chien, et je t'égorgerais comme un porc, jura Andil. »
Le voleur se ressaisit, et se leva avec peine. S'il s'était rendu, il aurait été emprisonné pendant des années, peut-être même à jamais, en fonction de l’influence de Clavilius. Il aurait été traité comme un animal, à peine nourri.
© Photo ci-dessus : http://img179.imageshack.us/img179/6049/rkeikllvigsnad4.jpg
Andil chercha une cachette. Les soldats ne tarderaient pas à arriver. Grimaçant, il s'enfonça plus avant dans la forêt, mais resta assez proche de la lisière, car il avait peur de se perdre dans ce dédale de végétation. Il trouva enfin un trou, sans doute un terrier de renard ou de blaireau. Les nombreuses toiles d'araignées à l'entrée indiquaient qu'il était abandonné. Andil les écarta, et rampa dans le trou, étroit et sombre. Une fois totalement dissimulé dans le terrier, le fugitif se replia sur lui-même.
Il dormit là quelques temps, mais à son réveil, il faisait encore nuit. Il se détendit, et constata avec étonnement qu'il pouvait s'étendre entièrement dans le trou. Un blaireau ou un renard ne ferait jamais un terrier aussi grand. Andil n'entendait rien, à l'extérieur, mais n'avait aucun moyen de savoir si les gardes étaient déjà passés par là et s'il pouvait sortir.
Andil avait toujours été curieux de nature. Intrigué par ce terrier bien trop grand pour abriter les animaux des bois, il se résolut à ramper jusqu'à toucher le fond, malgré sa faiblesse. Il parcourut au moins cinq mètres dans ce tunnel, à son plus grand étonnement. En avançant, il mit la main sur un gros objet en bois. Au plus profond du tunnel, l'obscurité était totale : même sa vue incroyablement perçante ne pouvait le voir.
Il le prit, passa ses mains tout autour, jusqu'à rencontrer une serrure. Il était sûr de tenir un coffre entre ses mains. Il prit l'un de ses crochets, afin d'entreprendre le crochetage de la serrure. Tout bon cambrioleur devait toujours en être équipé. Andil plaça le coffre à côté de son oreille et débuta le crochetage. Il devait essayer d'introduire le crochet dans le verrou sous différents angles, puis le faire tourner. Le but était d'écouter le son que produisait le crochet lorsqu'on le tournait pour en déduire la forme et le fonctionnement du mécanisme, et donc pouvoir l'enclencher. Cette serrure en particulier était loin d'être mauvaise et donna du fil à retordre à Andil.
Après un long moment d'étude, le voleur entendit le cliquetis indiquant le déverrouillage. Satisfait, il ouvrit le coffre, dévoré par la curiosité. C'est elle qui l'avait incité à passer tant de temps à forcer le verrou, elle qui l'avait incité à ramper toujours plus profondément dans le tunnel.
Et elle avait raison.
À peine le mystérieux coffre fut-il entrouvert qu'une puissante lumière en jaillit, éblouissant Andil qui fut apeuré. Sa vue prit quelques instants pour s'habituer de nouveau à la lumière. Andil songea : « Aurait-on capturé un morceau de soleil, là-dedans ? »
Puis le voleur posa les yeux sur le contenu du coffre et en fut quelque peu troublé.
Il n'y avait qu'une paire de gants en cuir, à l'intérieur. Rien qui puisse éclairer les alentours. Andil saisit prudemment les gants, et referma le coffre vide. La lumière, qui commençait à faiblir, ne pouvait provenir que des gants en question. Andil examina plus attentivement les étranges objets, sans comprendre.
En regardant de plus près, le voleur constata que les rayons jaillissaient précisément des contours des gants, et non pas des gants en eux-mêmes. Andil vit aussi d'étranges lignes courbes noires, tracées à l'encre. Elles étaient aussi accompagnées de temps à autre par de petits symboles assez simples : des spirales, des étoiles et des cercles.
Sans que le fugitif ne s'en rende compte, la lumière disparut progressivement. Il fut plongé de nouveau dans l'obscurité, et ne put admirer plus longtemps son butin. Il hésitait. Devait-il ou non les garder ? Ce qu'il venait de voir le dépassait complètement, il ne savait plus quoi penser. Ses blessures le fatiguaient petit à petit.
Il lui sembla distinguer la lumière d'une torche, plus loin. En essayant de se relever, il sentit une terrible douleur dans sa cheville gauche, et s'effondra. Il tenta de se redresser une deuxième fois. Sans succès. Il passa un moment à ramper encore, mais ses blessures eurent raison de lui.
Fin du premier chapitre.
La suite, bientôt, très bientôt...
© Matbak, le 26 avril 2013, pour LTC Lecture.
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21/08/2012
"UNE SEMAINE SUR DEUX." DE PACCO.
Une BD relatant les expériences de vie extraordinaires d'un Papa solo avec sa Fille, une semaine sur deux…
Pacco a la garde de sa fille Maé une semaine sur Deux. Cette dernière est plus préoccupée (heureusement) par Spiderman et Mistouflette, sa « limace à coquille », que par le divorce de ses parents. Elle préfère même faire des bêtises, pour le plus grand bonheur de son Papa, dessinateur de Bandes Dessinées. Ainsi, à l'aide de son coup de crayon assuré, Pacco croque des situations plus cocasses les unes que les autres, et nous fait entrer avec légèreté, une semaine sur deux, dans sa vie trépidante de Père et dans sa vie d’homme revenu (presque) de tout. Un album de BD autobiographique particulièrement touchant, poignant et émouvant !
PACCO PAPA-POULE SOLO ASSUME !
Pacco assume parfaitement son statut de Papa solo, en alternance, et a décidé de nous le prouver, avec humour, tendresse et Amour, et de nous faire partager son expérience, ou plutôt, ses expériences uniques. Il nous relate sa vie de Père (séparé), mettant en évidence la profondeur de la relation Père/Fille. Des scènes décrivant avec spontanéité, le quotidien d’un Père redevenu célibataire et confronté avec pédagogie aux réflexions d’une petite Fille qui est loin d’être banale. En Père responsable, il nous conte ce que sont les gardes partagées, leur mise en place et leur réalité. C’est l’histoire d’un Papa (comme il y en a tant d’autres), responsable et actif, assumant parfaitement la gestion quotidienne d’une enfant, un domaine jusque là réservé à l'univers féminin. Un témoignage exemplaire, positivé, et qui en plus fait rire. Chaque Père dans la même situation s’y reconnaîtra un chouia (voire plus)… A lire !
© MAF, le 21.08.2012, pour LTC Lecture.
INFO+ : « Une semaine sur deux » par Pacco est publié aux Editions Fluide-G. http://pacco.fr/
00:54 Publié dans LTC LECTURE | Lien permanent | Tags : jean dorval pour ltc lecture, bd, bande dessinée, 21ème rencontres de bd, marly, moselle, 8 et 9 octobre 2011, festival bd de marly, entrée gratuite, centre socio-culturel la louvière, centre pompidou-metz, metz, lorraine, france, programme, et liste des auteurs, âcco, une semaine sur deux, fluide-g, www.pacco.fr, last day, le droit des pères, séparation père enfant, ma fille, ma bataille, injustice française, pacco, dessinateur, maé, éditions fluide-g, maf pour ltc lecture, ltc lecture : l'envie de lire ! | Facebook |
21/07/2012
LE LIVRE A LIRE POUR LES PERES SEPARES DE LEUR(S) ENFANT(S)...
"Comme je viens de me séparer de ma gamine, après deux semaines de vacances extraordinaires passées avec Elle, c'est le livre à lire absolument pour me remettre de cette nouvelle déchirure ! En attendant de la voir à nouveau un week-end sur deux... Avis à tous les Papas dans la même situtation ! JD."
INFO+ : http://pacco.fr/
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05/10/2011
21EME FESTIVAL DE BDS DE MARLY
23:58 Publié dans LTC LECTURE | Lien permanent | Tags : jean dorval pour ltc lecture, bd, bande dessinée, 21ème rencontres de bd, marly, moselle, 8 et 9 octobre 2011, festival bd de marly, entrée gratuite, centre socio-culturel la louvière, centre pompidou-metz, metz, lorraine, france, programme, et liste des auteurs | Facebook |